1951 – 1965 : Le camp des juifs au Grand Arénas

Combien de transitaires ?

« Tout au long de ces années, les émigrants marocains – et tunisiens – vont se retrouver au Grand Arénas, la dernière étape avant un éventuel embarquement vers la Palestine (…) Les émigrants sont pris en charge au débarcadère et convoyés jusqu’au camp dans des autobus loués par l’Agence juive. Ils sont alors immédiatement enregistrés. »

« Les modifications constantes de la politique française et de la politique chérifienne (…), les réticences israéliennes et la sélection opérée en France contribuent à renforcer ou à au contraire diminuer brutalement la population des camps. C’est en 1956 que le Grand Arénas connaît les arrivées les plus massives. (…) Au 29 septembre 1956, moment particulièrement critique, la population juive effectivement présente est de l’ordre de 6 200 individus. (…) Au 4 octobre 1959, ils ne sont plus que 405 transitaires. »

Emile Témime et Nathalie Déguigné Le camp du Grand Arénas Marseille, 1944-1966 Éditions Autrement

Deux autres pics de population peuvent être notés en 1961-1962 et en 1964.

Les familles n’ont aucune intimité. Il n’y a pas d’eau courante. L’eau doit être cherchée à une fontaine collective. Il y fait très chaud l’été et froid l’hiver. A l’extérieur la pluie transforme le sol en une vaste étendue boueuse et le mistral soulève de gros nuages de poussière.

Les habitants des environs ne sont pas désirés dans le camp des juifs. Les transitaires, quand leur séjour se prolonge, se promènent dans les environs ou vont au café.

1965 : Fermeture du camp. Prévues pour le 1 mars 1966, les opérations de transfert avec Logirem ont lieu dès la fin de l’année 1965. L’Agence juive poursuit le transfert des transitaires à Montolivet.

Autres photos : Regards croisés – Daniel Franck

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