Combien de transitaires ?
« Tout au long de ces années, les émigrants marocains – et tunisiens – vont se retrouver au Grand Arénas, la dernière étape avant un éventuel embarquement vers la Palestine (…) Les émigrants sont pris en charge au débarcadère et convoyés jusqu’au camp dans des autobus loués par l’Agence juive. Ils sont alors immédiatement enregistrés. »
« Les modifications constantes de la politique française et de la politique chérifienne (…), les réticences israéliennes et la sélection opérée en France contribuent à renforcer ou à au contraire diminuer brutalement la population des camps. C’est en 1956 que le Grand Arénas connaît les arrivées les plus massives. (…) Au 29 septembre 1956, moment particulièrement critique, la population juive effectivement présente est de l’ordre de 6 200 individus. (…) Au 4 octobre 1959, ils ne sont plus que 405 transitaires. »
Emile Témime et Nathalie Déguigné Le camp du Grand Arénas Marseille, 1944-1966 Éditions Autrement
Deux autres pics de population peuvent être notés en 1961-1962 et en 1964.
Les familles n’ont aucune intimité. Il n’y a pas d’eau courante. L’eau doit être cherchée à une fontaine collective. Il y fait très chaud l’été et froid l’hiver. A l’extérieur la pluie transforme le sol en une vaste étendue boueuse et le mistral soulève de gros nuages de poussière.
Les habitants des environs ne sont pas désirés dans le camp des juifs. Les transitaires, quand leur séjour se prolonge, se promènent dans les environs ou vont au café.
1965 : Fermeture du camp. Prévues pour le 1 mars 1966, les opérations de transfert avec Logirem ont lieu dès la fin de l’année 1965. L’Agence juive poursuit le transfert des transitaires à Montolivet.

Le camp avant sa séparation par entre les différentes populations –
Ilana Solana Ortar

Le camp avec le grillage séparant le Camp des juifs (au premier plan) des Tonneaux hébergeant des familles immigrées. Ce grillage est resté dans la mémoire des habitants sous le nom de “barbelés” –
Ilana Solana Ortar

Les couvertures et le nécessairee à la vie courante étaient donnés par les autorités du camp. Tout cela était conservé dans un Tonneau entrepôt – Ilana Solana Ortar

Repas dans un Tonneau. Les transitaires allaient rempli leurs gamelles à la cuisine du camp puis mangeaient dans leur baraquement –
Ilana Solana Ortar

Eleanor Roosevelt, veuve de l’ancien président, est bien connue pour ses engagements humanitaires C’est au titre de déléguée des Nations Unies qu’elle visite le Grand Arénas

L’exil: toute une vie dans quelques valises –
Ilana Solana Ortar

Intérieur d’un Tonneau du Camp des juifs. Les transitaires couchaient sur des lits de camp, les murs étaient blanchis à la chaux –
Ilana Solana Ortar

Eleanor Roosevelt, veuve de l’ancien président, est bien connue pour ses engagements humanitaires C’est au titre de déléguée des Nations Unies qu’elle visite le Grand Arénas

Entrée du camp du Grand Arénas –
Ilana Solana Ortar

Linge sur un Tonneau. L’attente dans le camp pouvait durer plusieurs mois –
Bernard Nantet

Linge sur un Tonneau. L’attente dans le camp pouvait durer plusieurs mois –
Bernard Nantet

Les cars Basset assuraient la liaison entre le port de la Joliette et le Grand Arénas. Celui ci a été tagué “Palestine vaincra” sur le port – Basset
Autres photos : Regards croisés – Daniel Franck
Vidéos
- Vous êtes mes témoins – film du Keren Hayessod Campagne unifiée pour Israël
- Une terre qui leur est promise – INA
- Le camp des juifs – documentaire d’Ilana Solana Ortar
- Visite de Mme Roosevelt au camp de l’Arénas – 1955 – INA