La Cayolle vue par Sœur Bénédicte
Religieuses dominicaines, Sœur Marie et Sœur Bénédicte occupent une place très importante dans la mémoire de la Cayolle.
Arrivées au début des années 1960 et logées sur place, elles soignent les habitants et leur apportent des conseils et de l’aide dans leur vie quotidienne, en particulier pour l’hygiène et la prévention sanitaire. Leur dévouement va bien au-delà de leur mission stricte. Elles sont d’un grand soutien aux familles, militant pour qu’elles accèdent à de meilleures conditions de vie. Leur équipe est installée dans un « tonneau » du Grand Arénas. Les photographies présentées, issues de la collection personnelle de Sœur Bénédicte et datant des années 1970, illustrent ces moments de vie.
Après la destruction des « tonneaux », elles exercent leur activité d’infirmière en libéral. Elles logent dans la cité mobile du Baou dite Mandarine, construite par la LOGIREM en 1973. En 1983, après la destruction de la cité Mandarine, elles sont relogées dans la résidence du Parc de la Valette. En 1985, elles partent à la retraite.
Pendant toutes ces années, elles sont un élément moteur du quartier, très présentes dans le comité de liaison français – immigrés et au sein du centre social.
Sœur Bénédicte est décédée à Marseille en 2016, Sœur Marie en 2019. Elles reposent au cimetière de Mazargues.
La ville de Marseille leur a rendu hommage en donnant le nom de Bénédicte Riffaud (nom civil de soeur Bénédicte) à une rue située à l’emplacement de l’ancien bidonville Colgate.
