Il a été créé par un décret en date du 18 avril 2012. C’est le dixième parc national français et, avec Le Cap et Sydney, un des trois seuls parcs nationaux terrestres, marins et périurbains. C’est notre voisin immédiat.
En cinq ans la structure administrative a pris sa vitesse de croisière. Elle comprend maintenant une cinquantaine de salariés, des agents d’étude et des agents de terrain que nous pouvons rencontrer lors de nos balades : 15 gardes-moniteurs assermentés portant le badge « Police de l’environnement » et deux équipes de 16 à 18 écogardes saisonniers, une à Marseille et l’autre à La Ciotat.
Parmi les études qui concernent notre quartier citons, le plan de paysage, le plan incendie, le schéma de signalétique et l’étude en cours sur la requalification de l’accès à Sormiou. De beaux sujets, indispensables, prometteurs mais dont nous ne verrons la matérialisation sur le terrain que dans plusieurs années.
Présents sur le terrain, sur terre et sur mer, les gardes ont un rôle de surveillance d’information, de sensibilisation, d’observation et de recensement.
Quand on discute avec eux, on comprend que leur action varie beaucoup avec les saisons. En cette saison, on parle de recensement et d’observation. L’été, avec un grand nombre de visiteurs dont beaucoup donnent le sentiment de venir à la plage plutôt que dans un parc national, on parle de sensibilisation.
Mais tout cela ne fait pas un article. Au delà de la structure administrative en charge de leur protection, le plaisir que nous procurent nos collines demeure l’essentiel et il demeure inchangé. Alors, pour finir l’article et pour marquer ce cinquième anniversaire, nous vous proposons trois destinations de balades faciles à atteindre au départ du quartier.
Pas loin du tout
La fontaine d’Ivoire
C‘est un lieu riche d’un héritage historique. C’est une des rares sources des collines et c’était très certainement un lieu de résidence des Ségobriges, tribu celto-ligure présente lors de la fondation de Marseille.
Nous voulons y voir le lieu du banquet de Protis et Gyptis qui, en scellant l’alliance entre les nouveaux arrivants grecs et les Ségobriges, fut à l’origine de Marseille. Certes, l’existence même de ce banquet fondateur est contestée par certains historiens, alors son lieu… Mais cette histoire est si belle qu’elle mérite d’être vraie et de s’être passée à la fontaine d’Ivoire.
Plus de détail sur :
http://www.promenades-sonores.com/audioguide/promenade-sonore/jusqua-la-fontaine-de-voire
Sensiblement plus loin, mais pas tant que ça quand même
Le sommet de Marseilleveyre
Deuxième plus haut sommet des collines avec ses 433 m. On y trouve la trace d’une vigie installée depuis l’antiquité et une croix comme sur tout sommet qui se respecte. Celle-ci a été installée en 2002.
Dominant la ville, la mer et les collines, c’est un espace d’isolement, de ressourcement, d’apaisement, sauf les jours de grand vent bien sur …
Les crêtes entre Sormiou et Morgiou
D’où le regard peut balayer l’horizon sans rencontrer de constructions humaines (sauf une) avec une impression de bout du monde.
En dirigeant le regard sur le cap Morgiou on peut y voir un mur fortifié bâti sur les ordres de Napoléon après qu’une attaque anglais, en 1813, fut passée par ces crêtes pour prendre les deux batteries françaises qui protégeaient le port de Morgiou. Les batteries prises, onze bateaux de commerce ont pu être capturés par les anglais dans la calanque.
Nous remercions les calancoeurs pour leur très précieux ouvrage « Il était un fois dans les calanques » d’où nous avons retiré certaines de ces informations. Les calancoeurs nous l’avaient présenté lors de la conférence du 27 janvier.